art brussels 2014

Juan Paparella

Du 25.04.2014 au 27.04.2014 - Brussels expo (Heysel), Halls 1&3, stand de la FWB 3D-46 - Vernissage le jeudi 24 de 17h à 22h (sur invitation).

juan Paparella, lapin, 2014

 

Le désir de présenter le travail de Juan Paparella à l’occasion d’Art Bruxelles s’inscrit dans la volonté de partager une œuvre dont les formes et le substrat référentiel trouvent peu d’équivalent dans le paysage artistique actuel. A la croisée du dessin, de l’installation, de la sculpture et de la photographie, Juan Paparella a développé au fil du temps un vocabulaire esthétique déployant nombre d’interrogations sur la nature et les limites de nos liens au monde et à la modernité. Si ces questions sont communes à beaucoup d’artistes, leur mise en forme témoigne d’une force suggestive et symbolique indifférente à l’air du temps et - peut-être pour cette raison - des plus vives et pénétrantes. Œuvres fantasmagoriques jouant tant sur l’attrait que sur la répulsion, l’enchantement se voit toujours ensorcelé, porteur d’une faille qui progressivement se déplie en abîme.

L’art de Juan Paparella procède toujours de mises en scène. La composition des œuvres, de même que l’association voire le chevauchement des images, démultiplie les sens de lecture et  la portée des motifs. A-contemporains, ceux-ci renvoient plutôt aux « structures anthropologiques de l’imaginaire », et font souvent figures d’archétypes universaux : feu, eau, plantes, corps et bestiaires… vieux fond se rechargeant ici de souffle et de mystère. Multipliant les ambivalences narratives, l’énigme et l’équivoque, l’artiste déploie dans son œuvre un rapport à la figuration dont la théâtralité conduit paradoxalement en son exact opposé : la mouvance et l’indistinction des formes, la transformation inéluctable du monde et la beauté fragile des illusions.

Les photographies de grands formats exposées pour Art Bruxelles représentent une série d’animaux familiers dont on devine l’état de cadavre. Articulés par une structure précaire, ils sont présentés dans des postures a priori naturelles et spontanées. Le simulacre tient-il lieu d’utopie ? A la beauté des images fait écho une absence que nul artifice ne peut combler

B. Dusart.

 

 

 

 

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